Les Cinq du 5

Les Cinq du 5, peinture Moyoshi, vidéo Saturne Action – Le Plessis-Robinson, 2021.

Le 2 juillet sera l’anniversaire de la publication de l’unique témoignage d’un projet graffiti, hommage intime à cette même date, réalisé par Moyoshi. Ce projet est né d’une initiative lancée par Ash Kha et a été mis en image par Patrick Beun, de Saturne Action. À l’occasion d’une rencontre avec ce vidéaste, je retranscris notre échange pour une présentation du projet.

 À l’origine du projet, Ash Kha, voulait rendre hommage au lieu où il a grandi, et vivait encore, quand il a appris que l’immeuble allait être rasé. Après chaque départ de locataire la porte en était murée, et après son propre départ en 2021 a germée l’idée d’avoir un symbole pour se souvenir de ce lieu. Étant d’une famille à la fibre artistique, il était logique que le projet le soit.   

 Sans le connaître, il suivait sur les réseaux le travail de Moyoshi, dont il avait  vu dans la rue les Yeux : « La Rue te Regarde ». Ces peintures lui ont parlé et il a imaginé le graffiti sur les portes murées, pour ne pas les laisser blanches et stériles, pour « ouvrir une porte ». Contacté, l’artiste a été botté par le projet, qui lui laissait carte blanche. L’immeuble était en partie occupé, Ash a discuté avec tous les locataires et a eu l’accord de tous. Et a proposé à Saturne Action, association de mise en image qu’il connaissait déjà, de participer à ce projet qui reste, pour eux, le plus singulier et le plus fort à ce jour.

 Enthousiasme pour le projet, oui, mais inquiétude dans un premier temps par méconnaissance du graffiti (peur de la violence, du vandale), et donc Patrick choisit de s’équiper de matériel léger et d’y aller seul. Ce sera aussi l’occasion d’essayer de nouvelles choses en GoPro, d’être lui aussi créatif. Une journée de repérage puis c’est la rencontre, et pour lui la découverte de la qualité du travail de Moyoshi, la sympathie, une belle rencontre. Pour lui encore, c’était 3 volontés qui s’assemblaient, sans léser personne, l’aspect créatif du projet leur appartenait à tous les 3.

 Une journée d’échange. Moyoshi a eu l’idée de commencer par sonner à la porte murée, qui amorce l’histoire du film. Ash Kha avait choisi les cinq portes, Moyoshi a conçu ses œuvres seul, mais Ash proposait des couleurs différentes pour chaque porte, et sur celle de ses souvenirs, il a eu son mot à dire. Moyoshi travaillait en couleur directe et cherchait autant d’énergie pour chaque, sans pathos, c’est l’ensemble du projet qui faisait sens.

 Patrick a fixé ses caméras pour avoir toujours les portes en visuel, tirant partie des formats d’image : plan fixe avec les portes en vertical, et en 360° pour avoir un panoramique long d’une porte à l’autre. La porte se sent au travers de l’orientation de la caméra. Il pensait réaliser un montage très simple, mais la beauté de ce qu’il filmait l’a boosté. Le dispositif plus léger a amené de la créativité, avec du matériel plus lourd il aurait fait plus conventionnel. Et au montage, un décalage dans le codec (30 images/s monté à 29,9 images/s) du logiciel a amené un effet qu’il a découvert sans l’avoir préparé, mais dont il a joué : un effet inattendu de mosaïque surnaturelle qui colle ces images toutes entre elles. Entouré d’un rappel du cadre de masquage des bords de porte dans la vidéo, le clip trouvera sa musique dictée par le rythme des cuts. Publiée sans fanfare, la vidéo est en ligne le 02/07, date symbolique pour Ash Kha, et marque la mémoire de ce lieu, de cette rencontre, de cet hommage.

 C’était une initiative cadeau, pour « ouvrir une porte sur quelque chose d’autre ». Il ne sais pas si le site est encore accessible aujourd’hui. Il n’a pas eu d’autre projet comparable avec l’association depuis. Mais il suit toujours Moyoshi sur les réseaux, le trouve formidable et serait heureux d’un autre projet.

Exposition « Pop culture » de Tarek

Exposition « Pop culture » de Tarek

Du 18 mars au 16 avril 2022

Vernissage en présence de l’artiste le 18 mars à partir de 17h30

Atelier 17

17 passage de l’Allier 03000 Moulins


Vous pouvez acheter des dessins, des customs ou encore des peintures en visitant les galeries en ligne qui suivent : Art Sy, Artmajeur, Artsper, Bougie art gallery, Singulart, Kazoart et We need art.

You can buy drawings, customs, or paintings by visiting the following online galleries: Art Sy, Artmajeur, Artsper, Bougie art gallery, Singulart, Kazoart et We need art.

Exposition « Des masques et plus encore ! » de Tarek

Exposition « Des masques et plus encore ! » avec Superposition à LA CITÉ DES HALLES du 12 août au 12 septembre.

Lors de ma première exposition solo à Lyon avec la galerie Superposition, à l’époque située rue Longue, j’avais peint toute cette ruelle durant une semaine. De nombreux masques avaient pris forme et les rayons du soleil, qui pénétraient dans cet endroit emblématique, éclairaient tel ou tel masque selon le moment de la journée… Par la suite, j’ai peint des masques lors d’éditions de l’Urban Jungle festival auxquelles j’ai participé et lors de l’in-situ à Confluence… Mon histoire avec cette galerie est liée aux masques et… bien plus encore.Vous pourrez découvrir de nouveaux masques et des œuvres exposées pour la première fois à Lyon. Une superposition d’œuvres d’art par Superposition. Bonne balade visuelle.

INFOS PRATIQUES : 18 rue Lortet, 69007 Lyon / Parking vélos

Vous pouvez acheter des dessins, des customs ou encore des peintures en visitant les galeries en ligne qui suivent : Art Sy, Artmajeur, Artsper, Bougie art gallery, Singulart, Kazoart et We need art.

You can buy drawings, customs, or paintings by visiting the following online galleries: Art Sy, Artmajeur, Artsper, Bougie art gallery, Singulart, Kazoart et We need art.

Episode #8 – Tarek : sur les traces des masques africains à Kribi

Urban Art Podcast

Graffeur, auteur et scénariste de bande-dessinées, Tarek est un artiste complet qui puise ses inspirations dans le continent africain. Sur les murs comme sur les toiles, il peint des masques, qui possèdent une valeur symbolique très forte en Afrique. En 2016, il est invité par Carole Kvasnevski (Galerie Carole Kvasnevski) à Kribi au Cameroun pour participer à un festival d’art contemporain, avec des artistes locaux. Alors que surviennent des complications, il décide de continuer l’aventure autrement. Il parcourt Kribi pour trouver des murs à peindre… des rencontres inattendues marqueront définitivement sa réflexion autour de la symbolique du masque.

Une création de Laura Barbaray

Musique : Luca Beignet

Illustration : David Miège

Les artistes cités : Rostand Pokam et Simon Binna

Pour soutenir le média, abonnez-vous au podcast sur votre plateforme d’écoute préférée et laissez des commentaires avec des étoiles !