Clash MKC CP5
Avec COST, une fois on a fait une grosse mission. J’avais repéré une échelle et une façade. On est monté avec l’échelle sur le toit et, du toit, on a peint la façade. Il a tracé la pièce et me dit qu’il a le vertige mais moi pas alors je suis monté remplir et faire les contours. C’était 7h du matin, on avait presque fini et il y avait une maison en face. Un mec sort à la fenêtre, COST me dit qu’il y a un gars qui nous regarde et qu’il s’espente (hallucine) : il se frotte les yeux trois à quatre fois et referme ses volets d’un air je suis dans un rêve.
La fois où j’ai peint toute la nuit à Sète, j’ai failli me faire faucher avec mon pote car on a entendu le TGV au dernier moment et on a sauté du rail. J’ai vu mon pote par terre et j’ai cru qu’il était mort ! Moi, tout blanc en panique, j’avais 16 ans et il ne me répondait pas. Soudain, il a crié ! Je me suis fait mal à la jambe en tombant.
Puis dans la même soirée à la gare, on s’est fait courser par les condés parce que je faisais un block. Après m’être caché toute la fin de la nuit, je me dis que l’on va faire les photos : plus de bloc ! Il a été effacé avec mes bombes : un gros rectangle chrome… Les nerfs mais on avait bien cartonné. Merci à RESK qui a tafé à Mac Do pour les sacs de bouffe qu’il nous avait donné.
Une fois, j’ai glissé de deux étages et je suis tombé sur du verre. Ça m’a valu une bonne cicatrice à la main gauche avec points de sutures.
Et la dernière ! Récente, c’est sur un toit, un mec est sorti avec un gun en me criant dessus : « Dégage ou je te pousse ! » Il est descendu avec son pétard dans la rue pour me chopper mais j’ai été plus vif.
Photographies : Clash
Paris Tonkar magazine #9
En cette fin d’année 2013, je tenais à vous exprimer au nom de toute notre équipe une heureuse et belle année 2014 pleine de couleurs, de joie, de liberté et de paix.
Ce numéro donne la parole à des personnes que l’on entend assez peu et qui méritent que l’on écoute leur point de vue sur le graffiti. Ces derniers temps, le monde de l’art urbain et le microcosme parisien s’agitent, pensant que l’heure du banquet a sonné et que les convives peuvent se partager le butin présent sur la table. Mais, il n’y a jamais eu de butin et il n’y en aura jamais ! Chaque artiste, quelque soit son parcours, doit s’affirmer à travers son art et son travail et c’est une grave erreur de croire que son propre échec est conditionné par le succès d’un autre. La vie artistique est plus complexe que cela et il ne faut pas s’attarder devant les magiciens qui prétendent que tout est beau et qu’ils ont la clé du paradis.
Non, chaque artiste doit suivre son cheminement…
Notre magazine accompagne toutes les personnes qui souhaitent partager leur passion avec un public de plus en plus nombreux et curieux. Ainsi, vous pouvez dans ce même numéro lire une interview de Eyone et un dossier sur le crew TPK mais aussi sur la Tour 13 ou encore sur les anciens de Marseille… Scien et Klor du 123Klan se sont prêtés au jeu de l’interview et ont réalisé cette belle couverture pour notre plus grand plaisir. Un grand moment pour tous les amateurs de graffiti.
Notre but est d’offrir un espace de liberté qui ne soit en aucun basé sur une volonté de promouvoir untel plus qu’un autre ou telle forme d’art urbain plus qu’une autre… Nous sommes tous des bénévoles au service d’un art qui nous touche et accompagne notre vie depuis des années. L’illusion est de croire les sirènes du système et les apôtres d’un art urbain aseptisé ! Le vandale sera toujours présent, tout comme des artistes issus de ce monde, dans le marché de l’art ; ce n’est pas antinomique. Pour finir, je voulais remercier nos lecteurs de plus en plus nombreux et vous dire que l’édition anniversaire sera bientôt disponible… Encore un peu de patience, merci !

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