Des images des œuvres de Iorgos Pavlopoulos…
Exposition HYSTERIA
Iorgos Pavlopoulos
17 mars-8 avril 2018
Galerie Anthony Roth
11, Rue Chapon
75003 Paris
Des images des œuvres de Iorgos Pavlopoulos…
Exposition HYSTERIA
Iorgos Pavlopoulos
17 mars-8 avril 2018
Galerie Anthony Roth
11, Rue Chapon
75003 Paris
Iorgos Pavlopoulos est un artiste contemporain d’origine grecque ayant grandi dans la banlieue ouest de Paris. Il découvre le graffiti à la fin des années 1980, marqué par l’expérience des pionniers du mouvement comme Bears, Sino ou les FBI. Après l’obtention d’un Diplôme des Métiers d’Art à l’école Boulle, il s’envole pour Athènes en 1998 où il laisse sa trace sur les murs de la capitale grecque, impactant visuellement l’espace urbain et influençant toute une génération de writers. Véritable adepte du travail de la lettre, Iorgos Pavlopoulos recherche constamment une lettre harmonieuse, dynamique. Cette obsession le mène même à changer de pseudonyme, passant de Ioye à Beast au cours de sa carrière, afin de permettre de nouvelles expériences calligraphiques.
Son travail sur toile, commencé en 2009, participe de cette expérimentation perpétuelle. Mêlant le pochoir et le freehand, Iorgos Pavlopoulos invoque la lettre comme une icône lumineuse, à l’image des icônes byzantines qui l’ont marqué dans sa jeunesse lors de la découverte des cathédrales orthodoxes dont les fresques constituent certainement ses premières références picturales. Imprégné de cette expérience, Iorgos Pavlopoulos tend à une abstraction aux contours vifs, aux couleurs éclatantes et aux formes dynamiques.
Pour son exposition Hysteria, Iorgos Pavlopoulos fait directement écho à la culture musicale par laquelle il est entré dans le graffiti. Plus proche de l’univers du skate et du punk que de celui du hip-hop en pleine expansion auprès des graffeurs parisiens de l’époque, il démontre cette inclination naturelle dans la tonalité presque métallique de son lettrage à la découpe tranchante, affûtée et dont les couleurs électriques avivent les sens. Le titre de l’exposition est inspiré de l’album du même nom du groupe Def Leppard sorti en 1987. Cet album, et plus particulièrement sa couverture, se veulent avant tout l’évocation d’une esthétique néon et lumineuse caractéristique et marquante pour l’artiste.
Exposition HYSTERIA,
Iorgos Pavlopoulos
17 mars-8 avril 2018
Galerie Anthony Roth
11, Rue Chapon,
75003 Paris
Waclawek, Anna, Street art et graffiti, Paris, Thames and Hudson, 2012.
Enseignante au département d’Histoire de l’art de l’université Concordia à Montréal, Anna Waclawek a publié en 2012 Street Art et Graffiti, aux éditions alternatives. Alors que les études approfondies de chercheurs spécialisés analysant réellement le phénomène de l’art urbain sont encore rares, a fortiori en France, cette ouvrage permet une bonne introduction au mouvement et à son évolution depuis ses débuts. Partant de writing nord-américain comme socle référentiel, l’auteure livre une étude intéressante sur l’évolution du courant. Même si l’approche sociologique, voire anthropologique, mêlée au mythe de l’ascension sociale digne du rêve américain sont légèrement trop prégnants dan les deux premiers chapitres, le traitement par le prisme culturel et le rapport de l’artiste à l’environnement urbain permet de dresser un panorama large des pratiques de rue ainsi que de leurs tenants. Ce livre constitue ainsi une belle introduction à l’histoire du street art en tant que pratique inscrite dans le champ culturel.
Stahl, Johannes, Street Art, Cologne, éditions Ullmann, 2012.
Johannes Stahl propose une généalogie de l’art urbain élargie. En effet, loin de se restreindre au writing nord-américain comme référent historique, l’auteur initie une véritable étude sémantique du terme même de « graffiti ». Cela lui permet de mettre en avant un intérêt préexistant de personnalités et d’artistes dès la deuxième partie du XXe siècle et surtout dès les années 1930. En effet, le point de vue élargi de Johannes Stahl permet d’induire une poétique des signes de la rue portée par l’artiste Braissaï via ses multiples photographies et écrits dans les revues surréalistes de l’époque. En découle naturellement une vision de l’art urbain au sens anglo-saxon d’ « urban art » dont les interventions d’artistes tels que Matta-Clark, Ernest Pignon-Ernest ou Buren sont inscrits dans le champ défini.
Après le succès d’Esthétiques Croisées au mois de juin dernier, la Galerie Simon&Roth est heureuse de vous présenter sa deuxième exposition : Divergences’’.
Du 12 octobre au 9 novembre prochain au 11, Rue Chapon, au cœur du célèbre quartier du Marais, vous pourrez découvrir une sélection de différentes démarches appréhendées depuis le début des années 1990 par huit artistes français issus du milieu urbain. La notion de « divergence » désigne la situation de deux lignes, de deux rayons, deux entités qui vont en s’écartant.
Ce groupe show exprime ainsi, par la multiplication des voies empruntées par chacun des artistes, autant d’exemples de l’étendue des affinités artistiques existantes. Se côtoient ainsi l’univers tribal et pop de Tarek, le travail géométrique, abstrait et épuré de Babs, l’illustration graffiti et futuriste de Chek ou encore les recherches typographiques et calligraphiques noires et blanches de Ditno83. Dinar s’inscrit quant à lui dans une tradition du paysage urbain tout en gardant une proximité avec la culture graffiti à travers le médium de la gravure, en référence aux inscriptions gravées sur les vitres des trains de sa jeunesse.
Sherio axe sa recherche esthétique autour d’un thème majeur dans l’histoire de l’art : le nu féminin. Il le déstructure et le décompose pour donner vie à des contours suggérés par une géométrisation des formes. Enfin, Ianik et Dérive s’orientent vers le médium photographique, chacun à leur manière. Tandis que le premier propose un travail documentaire et mémoriel des actions vandales nocturnes, le second joue sur l’expérimentation ainsi que la déformation graphique et physique du médium.
Divergences’’ présente ces sensibilités multiples, incarnées tant par le choix du support que l’étude esthétique. Les démarches de ces artistes, telles huit lignes tendant à s’écarter, trouvent leur source dans une même entité, celle de la culture urbaine, justifiant donc l’idée d’un enrichissement de la pratique artistique par la variation des sensibilités esthétiques.
Galerie Simon&Roth
11 rue Chapon, 75003 Paris