L’association Urban Art Paris lance son premier podcast original : Urban Art Podcast ! Tous les mois, des street-artistes nationaux invitent l’auditeur.rice à explorer l’art urbain au delà de nos frontières, à travers un récit intime et didactique de leur voyage. Retrouvez le premier épisode avec notre collaboratrice Lady K qui nous embarque à Moscou ici.
At the junction of letters and characters, Mayor seems to resolve the surrealist conflict taking place between images and words, this group of poets at the base wondering what words or images were born first in the brain. Even if the neurosciences have since answered this question that it is the images, Mayor offers a pacifist compromise to this ancient conflict.
Hi, Yiors aka Mayor, you from La Coruña in Spain, you have 31 years and you paint since 2003, your name comes from your surname, did you drawing before?
Yes, I began to paint when I was in Chile. The drawing was always a part of my life.
Did you study art in school?
No.
What are you looking for when you create letters?
It depends on the moment, recently I try to find the simplicity and the best contrast.
Your letters are very singular, what is your inspiration, idea for making that?
I’m an open-minded person, I’m in a continuously searching for new ideas, the inspiration even comes from washing dishes or go for a walk… I’m searching to add a touch of humor usually including characters with simple, clean, and contrast styles.
How was this style?
I try to find the perfect balance between the graffiti and the illustration with my touch of humor and my thoughts and all of this creates my style.
Do you travel to paint?
Yes, whenever I can.
Did you live with your art?
It is difficult, there are good times and bad times but that is the objective.
Do you think the letters have specificities in your city and country or everything has been diluted in a great international style?
Some time ago, each city had her own style, a marked style but nowadays social networks and the new forms of communication had done that everything is diluted.
If the artwork creates a world and life imitates art more than art imitates life, what kind of world you want your painting impulse?
Colorful and funny world fueled by constancy, love, and sacrifice.
Do you think it is like one chromotherapy for the city where the dominant is monochrome light?
Yes, a grey city is like a lifeless city. Streets need colors, I’m glad to be a part of that culture.
Do you think that writing only modifies the space or the mentality of people, and how does it modify it?
In my opinion, I think that is something which helps in the visual appearance from the neighborhood, from the streets and it can give life to the city but not all the people think the same… It’s something that during the years It has come to be accepted.
Do you have some anecdotes?
A lot of them! The last was some months ago. I was in Porto, I was waiting for a man to get out yo the place that I want to paint and when I thought the man was gone, suddenly he starts painting the spot that I wanted.
I have crazy stories, once The GNR (Portuguese police) pointed a gun at us after a police raid. Another day I was offered 50 € to paint a shop window because the owner was in debt! Also, another day when I escaped from the police I broke my hand… There are a lot of anecdotes.
Do you have a word for the end?
Thanks a lot and don’t stop the party!
Du 15 au 29 juillet dernier, Mr. Bien a été missionné pour réaliser une fresque sur un mur construit à l’occasion sur la Plaine Centrale du quartier de La Grande Borne, à Grigny. L’objectif était de transmettre la passion du graff à plusieurs jeunes du quartier qui ont peint une face du mur en suivant les conseils de leur professeur. Cette fresque s’inscrit dans un projet plus global visant à faire de Grigny un « musée à ciel ouvert ». Mr. Bien a pris de son temps pour parler de ce projet, mais aussi de lui et de son évolution avec Paris Tonkar.
PARiS TONKAR™ : Raconte-moi comment tout ça s’est mis en place ?
MR. BIEN : Alors moi, je suis un grignois de cœur, je ne suis pas né là-bas mais j’ai habité à Grigny depuis ma plus tendre enfance. J’ai quitté la ville parce que je me suis marié mais j’ai gardé des contacts avec les institutions avec lesquelles je travaille. C’est un job de longue haleine : de fil en aiguille, on construit des projets qui en amènent d’autres. Avec les événements qu’on a vécus ces derniers temps, les politiques et les villes ont souhaité mettre des projets en place pour remettre la culture en avant au sein des quartiers populaires. On a sauté sur l’occasion en association avec La Constellation. Ce sont eux qui ont fait le lien avec le bailleur et la mairie [Grigny est une des grosses maries communistes (PCF) de l’Essonne. Historiquement, elle consacre une bonne part de son budget à la Culture – NDLR].
PARiS TONKAR™ : Comment ont-ils pensé à toi ?
MR. BIEN : En fait, je travaille avec eux régulièrement. Quand des projets rentrent dans mon cadre, ils font appel à moi. Je leur avais soumis certains projets que je voulais mettre en place, je leur ai dit que ce serait cool de faire un atelier au milieu de La Grande Borne. On s’est dit qu’on n’allait pas construire un atelier mais carrément un mur, et autour de celui-ci, on a fait un atelier.
PARiS TONKAR™ : Tu es de Grigny, j’imagine que ça fait chaud au cœur d’être sollicité ?
MR. BIEN : En fait, c’est un peu rendre à César ce qui appartient à César. J’ai fait mes premières armes ici, la mentalité que j’ai vient de là. Si je n’avais pas grandi à Grigny, je ne serais pas l’artiste que je suis, j’en serais un autre. Ça me fait plaisir me dire que demain, grâce à ça, il y aura peut-être un nouveau Mr. Bien. Tu te dis que si tu peux être moteur de tout ça, il ne faut pas hésiter. Les jeunes ont parfois besoin d’un tout petit coup de pouce, d’un petit coup de fouet.
PARiS TONKAR™ : Justement, en plus de ta fresque, tu réalises aussi des ateliers avec des jeunes de la ville. C’était important pour toi ?
MR. BIEN : On est en atelier avec un groupe de jeunes qui a construit ce mur. Ils ont écrit « New Generation Grigny Wood 2.0 », c’est une phrase qui revient souvent dans Grigny, ils ont voulu faire leur truc à eux et j’ai trouvé ça vraiment super.
PARiS TONKAR™ : Tu veux transmettre ta passion du graff aux jeunes ?
MR. BIEN : C’est exactement ça ! Moi, je suis un writer, un amoureux de la lettre, j’ai dénaturé et revisité l’alphabet à ma manière. Donner cette culture aux jeunes, c’est intéressant parce que j’aime expliquer que c’est le graff qui m’a amené au dessin, et pas l’inverse. J’ai découvert énormément de choses grâce au graff. Je me souviens, pour ma première expo, je m’étais trompé de semaine, je me suis trouvé dans une expo qui n’avait rien à voir avec ce que je faisais. C’était Ousmane Sow, il faisait des personnages avec de l’herbe et du bois, et bizarrement, ça m’attirait. L’art, ça parle, on peut être sensibles à n’importe quel art. Ce n’est pas parce que tu viens de tel milieu social que tu vas être attiré par ci ou ça. C’est ce genre de choses que je me suis dit qu’il fallait transmettre aux jeunes parce que, souvent, nous-mêmes, on se met des barrières. Si tu as envie de dessiner, il n’y a pas de règles. Je me suis dit : « putain, j’ai perdu du temps » en me mettant ces barrières plus jeune.
PARiS TONKAR™ : C’est presque une leçon de vie en fait que tu essayes de transmettre…
MR. BIEN : Tu te sers de tes erreurs pour en faire une force, j’essaye de transmettre de la meilleure façon que je peux le graffiti. Aujourd’hui, on est noyés dans le graff. On va souvent te parler de street art, mais moi je dis que street art et graffiti, ce sont des cousins. C’est comme dire que rap et rock c’est la même chose : les deux sont de la musique, certes, mais tu ne peux pas dire que c’est la même chose. C’est de l’art, ce sont deux choses bien distinctes, tu peux être graffeur et street artist mais on ne peut pas dire que c’est la même chose. Le graff, c’est un vrai mouvement : du vandalisme, du graffiti mural, du graff institutionnel… J’aime bien faire ce petit point là parce que tu sais, j’ai commencé par du vandale. Tirer un trait sur ça, c’est comme effacer la moitié de ma vie. Je dis aux jeunes que de mon temps, la manière de peindre c’était comme ça, les conditions font que. J’ai commencé en 1995, il n’y avait pas vraiment de magazines, c’était rare. Si tu voulais voir un graff, c’était à Paris. Aujourd’hui, les jeunes allument leurs smartphones, ils tapent « graffiti » et ils ont un milliard d’images. Tu vois des jeunes qui arrivent et qui font des trucs de malade alors qu’ils ont quatre graffitis au compteur, ils vont beaucoup plus loin que nous. C’est pour ça qu’aujourd’hui tu peux voir des façades d’immeubles avec des noms de graffeurs. Pour notre génération, c’était impossible.
PARiS TONKAR™ : Tu m’as l’air d’être quand même un peu opposé à la starification des graffeurs. Je me trompe ?
MR. BIEN : Je n’y suis pas opposé, et d’ailleurs c’est vraiment un problème. Par exemple, il y a 2 ans, j’ai travaillé sur Paris et je passe après un peintre. Il fait une fresque magnifique et il avait touché quelque chose comme 30 ou 35 000 euros. Toi, derrière, tu arrives avec ton devis à 3 000 € et on te dit que c’est cher… C’est quoi les critères pour te dire que le graff ne vaut rien ? Le milieu de graff est un des seuls milieux artistiques à qui on veut imposer des choses. Quand tu prends un artiste, il va faire ce qu’il a envie de faire, tu ne lui demandes pas une maquette. Mais pourquoi nous, les graffeurs, on est obligés de faire des maquettes ? On traine encore ce boulet de vandale, les gens n’arrivent pas à faire la différence… Mais même à 60 ans, si le mec est dans le vandale, il va attendre que tu dormes et il va peindre ton mur ! Chacun son espace, chacun son truc, j’ai remarqué que souvent, on n’est pas logés à la même enseigne. Mais c’est vrai que c’est moins le cas maintenant, on commence à avoir plus la côte qu’il y a 10 ans et à avoir de vraies propositions intéressantes. J’ai 35 ans, je ne vais pas aller à la MJC quand même !
PARiS TONKAR™ : Plus globalement, tu graffes depuis plusieurs années maintenant, tu as développé un univers qui t’est propre…
MR. BIEN : C’est ça, exactement. Je pense que chaque graffeur développe au fil des années un univers qui lui est propre et c’est ça que je voulais faire comprendre aux jeunes. Le graff est régi par des codes et non des règles. C’est une culture qui puise sa force dans tout ce qui nous entoure, que ce soit des comics, des BDs, des films, des séries, des publicités… L’énergie est vraiment partout et tu essayes de le retransmettre dans ton art.
PARiS TONKAR™ : Pour ce projet on t’a guidé ou on t’a laissé carte blanche ?
MR. BIEN : Il y a des recommandations de base : pas de trucs violents, pornos, sanglants, mais c’est juste un peu de bon sens. Là-dessus, on ne m’a pas drivé plus que ça, on m’a juste dit qu’il fallait faire participer des jeunes, c’est ça l’essentiel de la mission. Si ça n’avait été qu’une fresque, honnêtement, je ne sais pas si j’aurais dit oui. Là, on a un mur avec deux faces : d’un côté mon expression personnelle, de l’autre un côté atelier où les jeunes s’expriment. Il y a mes œuvres et mon enseignement au milieu de La Grande Borne, sous un soleil de fou. Les jeunes sont super cool, le quartier est idyllique. Tu m’aurais demander de le rêver, je n’en aurais pas été capable. Tout est aligné, les gens sont contents, les mamans prennent le mur en photo, c’est vraiment bien.
PARiS TONKAR™ : Au final, être mandaté pour graffer à La Grande Borne, là où tu as commencé dans le vandale, c’est une belle revanche, non ?
MR. BIEN : C’est un beau retour. Je ne le vois pas comme une revanche mais comme un accomplissement. Te dire que tu es reconnu et respecté. Je n’ai pas changé de ligne de conduite : ce que je faisais sans autorisation, je le fais avec une autorisation, ça te permet de l’enseigner et de transmettre. Ce serait schizophrène de ne pas assumer le passé, et puis, s’ils veulent vraiment savoir ce que je faisais au début, ils trouveront. Tu ne peux pas renier ça, il faut être en accord avec toi-même. Il ne faut pas glorifier le vandale, il faut en parler, dire que ça existe, mais ne pas mettre ça en avant. Moi, par exemple, le discours qui dit : « si tu ne voles pas tes bombes, t’es pas un vrai », je ne suis absolument pas d’accord avec. Quand j’ai commencé, je n’avais pas de thunes et je ne savais pas bien voler alors je trouvais des plans, du système D. J’allais voir des anciens, je troquais, je négociais avec eux. De fil en aiguille, j’ai commencé les ateliers et je disais : « au lieu de me payer, achetez-moi des bombes » et comme ça, tu te constitues un petit stock. C’est la débrouille.
PARiS TONKAR™ : D’autres artistes ont été sollicités, notamment pour réaliser des œuvres qui seront dans les halls d’immeubles de La Grande Borne. Voir les writers et les street artists mis de la sorte en valeur, qu’est-ce-que ça fait ?
MR. BIEN : C’est un ensemble, ils essayent de créer un musée à ciel ouvert, une espèce de parcours, un rendez-vous où tu te balades. Ils ont invité plein d’anciens, des mecs qui ont eu un passé pas forcément similaire au mien mais qui ont presque tous été vandales à un moment. On a tous choisi un chemin qui nous plaisait et aujourd’hui on se retrouve à faire ça pour Grigny. J’en suis fier.
PARiS TONKAR™ : Ce projet, plus globalement, vise-t-il à faire de Grigny une place forte du graff ?
MR. BIEN : Ouais, je pense, parce que les ateliers n’auront pas lieu tout le temps mais le mur, lui, ne bouge pas ! Je vais faire venir des artistes qui sont chauds en personnages ou en lettrage, faire découvrir le travail d’artistes qui sont méconnus ou d’autres déjà connus. C’est un projet à long terme. L’idée, c’est d’immortaliser tout ça. À un moment donné, quand j’aurai une bonne quantité de photos, peut-être qu’on sortira un livre, que j’aimerai bien offrir au moins à chaque école et chaque bibliothèque de la ville. On se dit qu’on a laissé une marque. Les paroles s’envolent et les écrits restent.
In this world tour of writing, we pass through Morocco to meet Mevok.
Hi Mevok, you from Tangier in Morocco, you have 29 years, why choose this name?
It’s just I collected the letters I like, no story behind.
Can you tell us how you started to write?
I started scratching 2006/2007 and it was just here in Morocco at the beginning of the scene so it’s was nothing and I continue scratching just for fun until I found my self addicted to this beautiful world.
Do you draw before?
Yes, some portraits and comics books.
Why do you choose writing?
Cause writing is so creative and so illimitée to progress and discover.
What you studied in school?
Economics license degree and I’m not working with it cause I want to follow graffiti.
Do you have a crew?
SMC, mean Street Masters Crew, with local writers and it’s since 2017.
The question of the crew is it important in your city and country?
Not important in Morocco there are few writers so there is not a big scene.
Can you explain how the writing comes to your city?
It was me the first one in Tangier city.
How do you explain that he arrived so late by rapport in western Europe where he arrived at the beginning of the ’80s for example or in eastern Europe at the end of the ’90s
Graffiti arrived in Morocco and whole arable or Islamic world late cause people are focused on their Islamic or Arabic culture and it is hard to accept anything new even now peoples still don’t accept something coming from outside their culture. And it’s started in Morocco at the beginning of the 2000’s.
How people and authorities see the writing in your city, your country?
Sometimes talks and tell you to stop and sometimes they just let it go because of graffiti here not too much like Europe so there is a bunch of empty walls so they don’t mind if some are painted. It’s Illegal but there is no police for only graffiti so it’s not so dangerous to paint but it still illegal.
They are many places to paint in your city and the rest of your country?
Yes, there is a lot of empty walls over here.
What are you looking for when you create letters?
I look nothing I’m feeling if my feelings are bad the letters are shit and if am happy the Graff is lit and dope. For me graffiti it with Latin letters you can make it with Arabic or Chinese but the original one is Latin.
What are your inspirations?
Wildstyle and typography and all styles honestly.
How we can define is letters are good or not?
First thing if the letters follow the basics and then it’s OK for me.
You spend a lot of time drawing with paper or digital?
Paper for sure digital it just in this last year.
What the digital change and bring at your work?
Digital makes sketching easier for coloring and does effects but for flowing the letters I prefer papers.
Do you live with your art?
I’m trying to yes even it’s hard.
If the artwork creates a world and life imitates art more than art imitates life, what kind of world you want your painting impulse?
Art imitates life cause there is a lot of things in life to get inspired from.
Do you have some anecdotes to tell us?
There is a lot but I tell you one time we were painting and the police catch us and they took us to the police station than one policeman told us you’re the guys of the jet ski.
Do you have a word for the end?
For now, graffiti is my life, my wife, my friends, and my parents who take care of me. Emotionally and all and I love graffiti so much.
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75014 PARIS
At the turn of a small tour in Europe, if passing by Kiev, in Ukraine, you come across a rather particular style of letters: pixel writing, do not be surprised too much, and take the time to count the small squares of Shabe’s painting.
Hi Shabe, you write since 2003 et you have 32 years, can you tell us why chose this name?
Hi, well, if you read in our language, from right to left, it means something like « let’s do it » Ebash Ебаш
Did you draw before?
Only graffiti.
Did you study art in school?
Studied as a manager. But now I ‘m a teacher of calligraphy at the school of art.
What is your inspiration for your letters?
I like the way the brush pen writes, and my fonts are based on calligraphy, plus I like the 8-bit game, and I have the Dandy game console, probably a lot of inspires me from there.
Where does this way of making letters come from as if it does not have a lot of pixels or if they were tiled?
I was looking for something new, I like to make the volume of letters without an outline, they look interesting in some way, and then I tried to make the outline pixels. Now I like to do a gradient fill from a pixel.
How you can define your style?
Pixel Lettering.
They are many people who make letters like this?
Sometimes I see fonts and flops with pixel outlines, but lettering didn’t see.
What are you looking for when you create letters?
When I create letters the most helps me draw more on paper. As I use calligraphy in my work, I have to draw every day.
What are the good letters for you?
Well, good letters are all letters. I generally love letters and creative fonts. There are certainly complex letters, there are complex compounds. Shabe like letters I really like.
Do you think the letters have specificities to Kiev, or Ukraine or everything has been diluted in a great international style?
It’s difficult to connect our country with some kind of style, probably now everything will develop due to the Internet. Probably like everywhere you can find super interesting styles or a toy.
Why want to change the urban space with letters?
The letters create the life of the city, their activity, and growth dynamics. And when you get into a city where it is not there, the feeling that no one lives there.
If the artwork creates a world and life imitates art more than art imitates life, what kind of world you want your painting impulse?
The question is unrealistic in this case, it is worth choosing the side in which you don’t fall within the framework of imitation of life, you want to be outside of imitation.
Do you think it is like one chromotherapy for the city where the dominant is monochrome light?
In our city, for about 6 months, the sky is obscured by gray clouds and expensive, which they never washed, of the exact same color but against the background of buildings built in the Soviet Union. The color very much affects the state of people, and when you create a new piece, people in this place begin to behave differently, and most often it’s positive.
Do you think that writing only modifies the space or the mentality of people, and how does it modify it?
Pieces definitely change the space and of course, people who are often among this will change for the better.
Do you have some anecdotes?
Once I painted a wall in Turkey at night, and when I came for me a local resident ran in. And he began to show with gestures that he wants to have sex with me I refused him and began to draw a Piece. After which he became waxed of my piece and lowered his pants and leaned over I left and finished the next day afternoon.
Do you have a word for the end?
The most important thing is that there is a connection between the people who draw, and you can find connections in any country in the world. If you draw it is not unimportant to travel the world. And you should always respect other artists and their work.
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