Le Graffiti Méditerranéen s’expose au MuCEM

Le MuCEM est l’acronyme de Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Il est situé à Marseille au bout du vieux port, à coté du quartier du Panier.

Une partie de la collection graffiti du Mucem est présentée au MuCEM, dans le Fort Saint-Jean,  sous ses différents aspects.

Seek baril graffe (c) photo Mucem, Yves Inchierman
Seek baril graffe © photo Mucem, Yves Inchierman

Elle sera visible au Musée d’art contemporain d’une part pour les aspects historiques du mouvement Hip-Hop et au Mucem-Fort Saint-Jean, d’autre part pour les acquisitions récentes sur plusieurs scènes méditerranéennes très actives : Marseille, Athènes, Espagne, Italie, Maroc, Tunisie.

Marseille : Acuz, Basto, Came / Fantom, Dire, Dondea, Ken, Mozes, Seek, Shine, Tower
Athènes : OXY
Espagne : Sixe, Musa, Fasim 156, Dems, El Xupet Negre, Zeta, Glub
Italie : JON, Stand, Napal, Jbrock, Rendo, Marco Teatro, Vandalo, Kayone, Dado, Flycat
Tunisie : Jaye, Oumena
Maroc : Peor, SOS, Rose, Anass Dou, Ed One

« Graff en Méditerranée » – Exposition du 13 mai 2017 au 8 janvier 2018 – Fort Saint-Jean- Salle des collections Commissaires : Claire Calogirou, Jean-Roch Bouiller – Vernissage-Portes Ouvertes le 12 mai à 16h00.

Retrouvez l’interview réalisé par la Provence de Basto et de Fasim 156,  lors de l’inauguration, ici.

« Hip Hop, un âge d’or » – Exposition du 13 mai 2017 au 14 janvier 2018 – Musée d’art contemporain [Mac] Commissaires : Thierry Ollat, Claire Calogirou, Sébastien Bardin-Greenberg dit SBG/SibaGiba

Musa (c) Photo Mucem, Yves Inchierman
Musa © Photo Mucem, Yves Inchierman

Paris Tonkar magazine #15 en vente !

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L’art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité.
Picasso

Les arts urbains, le graffiti en particulier, sont de plus en plus reconnus par les institutions, le monde de l’art mais aussi par le grand public. Toutes les semaines ou presque des articles sur le street art ou le graffiti sont publiés dans les quotidiens ou les magazines d’information. Jadis cantonné à la rubrique faits-divers ou justice, cet art que nous soutenons depuis une trentaine d’années colonise dorénavant les pages « culture » et « société » : le temps où les journalistes n’envisageaient le graffiti que comme une nuisance et un délit n’est pourtant pas encore révolu. Certains clichés ont encore la peau dure !

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Il faut se réjouir de cette évolution positive qui ne fait que confirmer notre combat de défendre la diversité et la richesse de ces pratiques que ce soit le Writing, le tag, le collage ou le pochoir. Les festivals et les jams sont nombreux et fournissent l’occasion aux artistes de communier avec le public toujours plus présent et curieux.

Nous avons choisi de nous ouvrir à l’international depuis le numéro précédent afin de vous permettre d’avoir un regard différent sur ce mouvement artistique présent dans tous les pays de notre planète : fait unique dans l’histoire de l’art !

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Montréal, Hambourg, Copenhague, Prague, Athènes ou encore Tunis seront les escales de ce 15e opus sans oublier notre pays avec un petit détour à Marseille, une des grandes villes du graffiti hexagonal, Aubervilliers et ses nombreux spots ainsi que Paris… dans les années 90 !

DeckTwo, lauréat du dernier Secret Walls X Paris, est notre portrait : cet artiste hors norme issu du graffiti est un virtuose du marqueur… Il suffit d’imaginer que le dessin de la couverture n’est qu’un petit bout d’un mur qu’il a entièrement réalisé au Posca.

Lazoo, Nadaone, Astro et Miss Veneno nous parlent de leurs murs et de leur passion avec des mots justes et des images puissantes. Les autres formes sont également représentées à travers Harmen de Hoop, Léo Mordac ou encore Jonas Laclasse. Un petit voyage dans le temps avec les VLP qui nous racontent les années 80 avec leur regard d’aujourd’hui.

Un programme alléchant concocté par notre équipe avec la participation active des artistes interviewés que je vous invite à découvrir. Et n’oubliez jamais que le meilleur moyen d’avoir une presse libre et pluraliste, c’est de la soutenir en l’achetant régulièrement. Merci.


prstonkar-decktwoLe magazine est disponible dans le réseau presse partout en France et dans plus de 30 pays à travers le monde. En cas de difficultés à nous trouver (points de vente épuisé, etc.) il vous est possible de commander les numéros en ligne et de souscrire des abonnements en utilisant notre boutique Big Cartel avec paiement CB sécurisé (Vias, Mastercard…) via le lien ci-dessous :  http://www.ihh.bigcartel.com

Livraison possible en France et dans le Monde entier à petit prix !

You can order magazines and subscribe to iHH magazine. Worldwide delivery available (very kindly priced!)

Paris Tonkar magazine #13

Paris Tonkar, c’est la référence du graffiti et du street art depuis 1991. Magazine associatif 100 % indépendant (des galeries notamment). Le numéro 13 est sorti juste avant les fêtes de fin d’année avec un sommaire imposant, Jo di Bona réalisant la couverture !

PT™#13Avec Jo Di Bona :: Legz :: Dourone :: Kens :: Risote :: Farewell :: Kan :: Le Cyklop :: Pone :: Djerbahood :: Montreal :: Athenes :: Manhattan :: Londres :: Parcours Aucwin …

En kiosque – 5,90€ :: Janvier à Mars 2016

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Rappelez-vous qu’à travers l’histoire il y eut des tyrans et des meurtriers qui pour un temps, semblèrent invincibles. Mais à la fin, ils sont toujours tombés. Toujours…

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A la suite des attentats de Paris, de nombreux artistes ont réagi par la couleur en exprimant leur sympathie aux victimes et à la population parisienne en peignant des fresques que nous avons largement relayé sur notre site et nos réseaux sociaux. Le team GT a peint une belle fresque intitulée « Fluctuat nec mergitur » à République que la presse nationale et internationale a pu reprendre pour signifier que nous étions tous unis dans ce terrible malheur. Paris, ville libre et tolérante, le demeura malgré tout !

L’esprit graffiti a toujours été libre et nous contribuons grâce à notre magazine à faire entendre la parole de ceux qui agissent dans la ville. Pas de censure !

Nous avons connu des soucis logistiques cet été qui nous ont obligés à décaler la sortie de ce numéro… Nous en sommes désolés et espérons qu’à l’avenir nous n’aurons plus à gérer ce genre d’imprévu inhérent à la presse libre et indépendante.

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Jo Di Bona est notre artiste portrait : il a réalisé une belle couverture pour ce numéro… Cet ancien du graffiti qui est passé par la case musique, nous est revenu avec de la couleur, de l’énergie positive et un bel état d’esprit. Nous sommes heureux de vous le présenter longuement à travers une longue interview. L’actualité graffiti internationale est de nouveau au rendez-vous avec des reportages réalisés à Montréal, Manhattan, Athènes et Djerba. En outre, vous pourrez découvrir de nombreux artistes urbains comme Le Cyclop ou encore Risote…

L’un des organisateurs revient sur le parcours Aucwin à Saint-Denis pour lequel nous étions partenaires avec notre autre magazine IHH. Des couleurs et de beaux murs dans cette commune où l’art tient une place importante.

Encore merci pour votre soutien et bonne lecture !

Au nom de toute l’équipe de notre magazine, je vous souhaite une bonne fin d’année 2015 !

 


Où trouver le magazine ?

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Le magazine Paris Tonkar est en vente dans tous les kiosques mais il est également disponible par abonnement ou vente par correspondance : ici.

The magazine Paris Tonkar is also available by subscription or by mail order: here.

Pour les Parisiens : les anciens numéros et le dernier sont également disponibles chez…

Vous pouvez payer en ligne (CB sécurisée) OU par CHÈQUE
Pour les commandes par CHÈQUE (à l’ordre de i.H.H.C.), il vous suffit d’envoyer votre commande sur papier libre (en précisant bien nom, adresse, durée d’abonnement et/ou ancien[s] numéro souhaité[s]) accompagné du règlement par chèque (à l’ordre de i.H.H.C.) à l’adresse suivante :

PARIS TONKAR magazine / iHHC
Service ABONNEMENTS web
116, avenue du Général Leclerc
75014 PARIS

Interview de Pone

graf 7-2 - copie 2Comment as-tu découvert le graffiti ?
Dans mon quartier à Toulouse (Arnaud Bernard), il y avait plusieurs terrains vagues, avec pas mal de graffs et un m’a interpelé et m’a donné envie de faire pareil. C’était le « REGINE » de Yank.

Quand est-ce que tu as commencé à taguer ?
En 1988, je ne savais d’ailleurs pas que cela s’appelait « tag » c’est un pote qui m’a vu faire et m’a dit : « Ah, mais tu tagues ? » et moi : « quoi ? »

Quand est-ce que tu as commencé à peindre ?
Quasiment en même temps, j’étais beaucoup plus attiré par le graff que le tag.

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Où as-tu peint la première fois ?
Dans ces mêmes terrains vagues.

Et où as-tu posé ton premier tag ?
Probablement au lycée.

Lisais-tu des magazines de skate, BMX ou sur le graffiti ?
Skate et BMX non et sur le graff il n’y’en avait très peu… A part Spray Can Art et Subway Art je pense qu’il n’y avait rien.

Comment as-tu choisi ton blaze ?
Pour des questions de lettrage et pour le « ONE » à la fin…

As-tu lu 1Tox, Paris Tonkar ou un autre livre sur le graffiti à tes débuts ?
Oui Subway Art et Spray Can Art. 1Tox et Paris Tonkar sont venus bien après si je me souviens bien.

Est-ce que le Hip-Hop est quelque chose qui te parle ?
Ça fait plus que me parler…

Le groupe IAM a-t-il joué un rôle, selon toi, dans la diffusion du mouvement dans ta ville ?
Certainement en terme de Rap, quant au graff c’est moins certain…

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L’image de Marseille est associée au rap mais assez peu à la peinture. Pourquoi ?
Marseille n’est pas une ville « hip-hop », c’est une ville Rap. Quand je m’y suis installé en 1992, j’ai tout de suite senti la différence avec Toulouse. On avait un mouvement tag/graff hyper actif. Du coup, je me suis moi aussi tourné progressivement vers le Rap, enfin le Beatmaking pour être précis.

Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
J’ai donc commencé en 1988 avec mon crew ABS : on a pas mal tagué et graffé sur la ville et, comme je l’explique plus haut, j’ai ensuite lâché 2 ou 3 ans après mon arrivée à Marseille.

Qui as-tu croisé à cette époque ?
J’ai intégré sur Marseille le crew RDR 313 (Réunion Des Rois) avec SEEK, ABEL, RAYEM, KAME, DJEL, NAMOR… C’était un milieu assez petit et il y avait peu de contacts entre les différents crew… Du coup, je n’ai pas connu grand monde…

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Le oinje

Quels étaient les endroits où tu peignais au début ?
Les terrains vagues d’Arnaud Bernard, à Toulouse.

Peux-tu nous parler de ton premier crew et de son histoire ?
Le crew ABS (Arnaud Bernard Syndicate) : c’est juste une équipe de mecs de ce quartier. Au début, on était vraiment que deux actifs : Soune et moi.

Quelle est la composition de celui-ci ?
Soune, Tober, Pone, ont était quasiment les seuls à faire des pièces et les autres étaient plus des occasionnels.

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Dardevil

Quel est le style qui t’a le plus influencé ?
Les TCA (Mode 2, Bando…) et les BBC (Lokiss, Skki…)

Quels sont les graffeurs qui te semblent le plus proche de toi ?
Je n’ai plus vraiment de contacts avec le monde du graffiti même si je me sens toujours tagueur au fond de moi. Je vois un peu des « anciens » de Toulouse : Tober, Tilt…

Dessines-tu avant de peindre ?
Oui, j’ai toujours dessiné.

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Gode

As-tu appris le graffiti sur le terrain ou en dessinant beaucoup avant ?
Un peu des deux du coup.

Quels sont tes points forts ?
Je suis arrivé dans le graff avec un bon bagage technique de dessin et surtout avec un stock de Buntlack™ infiniJ, ce qui était un vrai plus technique…

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Préfères-tu le tag ou le Graffiti ?
Graffiti.

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ABS (Arnaud Bernard Systeme) un des premiers terrains à Toulouse 199x

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