Comer OBK, auteur du livre Paris City et acteur du mouvement depuis la fin des années 80, est le premier à intervenir dans le débat autour du Pressionnisme.

De mon coté, je pense qu’en y réfléchissant bien, tout n’est qu’une question de bizness.

Le mot « graffiti » n’est pas vendeur ! On le sait tous, acteurs du mouve en première ligne : rares sont les recherches de plans autorisés où l’on employait nous même cette expression. On préférait souvent parler de peinture, de fresque, de décoration… pour prétendre avoir accès aux autorisations. Depuis au moins 25 ans, le graffiti a mauvaise presse. Il est souvent synonyme de dégradation, vandalisme, insécurité, délinquance et j’en passe…

Paris City

Pour un homme d’affaires voulant en faire son bizness, il va de soit qu’il doive détourner le problème. A commencer par changer le nom de ce courant artistique, tant méprisé par le grand public : c’est ce même public que ce promoteur vise comme acheteur potentiel. C’est son cœur de cible.

Est-ce légitime pour autant ? Je ne pense pas ! Cependant, le graffiti réalisé sur toile garde-t-il encore réellement l’essence même du graffiti ? C’est un débat qui donne réflexion et qui pourrait, selon la réponse, donner la légitimité au terme (et non pas à l’inventeur) pressionnisme en tant que courant artistique.

Dans tous les cas, ce qui me dérange le plus en fait, c’est que ce prétendu « ambassadeur », « expert » en la matière, en plus de travestir le fondement même de NOTRE histoire de NOTRE art (même si j’ai du mal avec cette terminologie), va colporter de fausses informations sur notre discipline, lors d’interventions publics.

Bref, il y en à beaucoup à dire.

Auteur du livre Paris City et graffeur.
Logo Paris City

3 commentaires sur « Débat autour du Pressionnisme : Comer OBK »

  1. Ramellzee à dit: «le mot graffiti aide ces gens et les intellectuels à maintenir nos capacités au niveau le plus bas possible». Si nous-même trouvons que le mot n’aide pas, pourquoi polémiquer ?
    Des œuvres à 15 000 ou même 50 000 euros sur le marché de l’art c’est rien, faut se détendre… Ce n’est pas qu’un homme d’affaire, il est architecte, il a des connaissances en arts, sciences humaines, économiques… Il a ressorti le graff ou graffiti, ou barbouillage autodidacte du grenier, où il dormait depuis vingt, pour retenter de le valoriser auprès du public. Et il a réussi. Depuis 20 ans où ça se nommait post-graffiti, les choses ont changées, plus de protagonistes, de répressions, des intentions qui changent, et si au début du graff les créateurs du mouvement cherchait autre chose qu’aujourd’hui, l’époque à changée, les motivations aussi, le monde a évolué. C’est aussi très intéressant qu’un mouvement ait autant de noms différents. Ça doit provenir du fait que c’est planétaire, que chaque pays puisse le nommer différemment, s’il est né à New-York et à finalement été légitimé sur la scène artistique en intégrant plus d’artistes, pourquoi pas lui donner une terminologie plus française ?
    Ses projets ont été très beaux, des scénographies mettant autant en valeur des œuvres aussi éclectiques, dans les expos de graff, réunissant autant de monde, avec une thématique commune, j’en ai rarement vue. Pour moi ces expositions sont résolument HH dans les valeurs qu’il a proposée : peace, love, unity and havin’fun. Je suis tenté de reprendre la proposition de Valériane : faire des manifestes, expliquer les différentes démarches, et vu que ça fait 40 ans qu’on en fait pourquoi ne pas faire de nouvelles propositions esthétiques ? Je pense qu’on à fait le tour de la question au bout de 40 ans. Et pourquoi polémiquer ? Plutôt que de parler ne faut-il pas penser plutôt à mieux faire ? Je le trouve plutôt réussi en temps qu’expert, il a su réussir à me faire comprendre l’œuvre de Tracy ou de Phase que je n’aimais pas, et a su renouveler mon regard sur le graff que je finissais par trouver nihiliste. S’il a réussit avec tout ses prédécesseurs, ses contemporains à faire aimer au public ce que l’on fait, je ne vois pas pourquoi créer autant de soucis. Je pense qu’il tient bien plus du génie que de la folie. Et s’il dit des choses erronées car désuètes, trop raccourcies, ou pas assez holistiques, pourquoi ne pas le lui dire? On a tous des lacunes, sinon on serait omniscient et c’est aussi ça l’esprit HH, le partage, échanger des connaissances. Pourquoi s’attarder sur les défauts, et pas voir les qualités, tout le monde est très content de pouvoir vendre, exposer, se servir de l’expérience TAG dans son CV d’artiste ou de barbouilleur. Je trouve ça injuste, et c’est très HH de ne pas laisser passer une certaine injustice. De toute façon cette série d’événement au sein du graff m’ont définitivement incitée à élaborer une proposition artistique qui me ressemble plus que ce que le graff m’apportait.

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